Stratégie militaire

  • L’art de la guerre (SunZi)

L’art de la guerre est le premier traité de stratégie au monde. Rédigé vers le Ve siècle avant J.-C., il développe des thèses originales, qui s’inspirent de la philosophie chinoise ancienne. Considérant la guerre comme une réalité inévitable, il montre comment la réflexion peut mener à la victoire, comment l’analyse des faiblesses de l’ennemi peut fonder une tactique, si l’on sait les exploiter, et même les aggraver ; il met l’accent sur la dimension psy­cho­logique du combat, sur le rôle de la ruse et de la fuite. Ses idées, ignorées dans les époques de guerre totale et de conflits frontaux, ont retrouvé une actualité en inspirant les grandes guérillas anti-coloniales chinoises et vietnamiennes, notamment, et sont aujourd’hui reprises par les stratèges asiatiques et américains de la guerre économique.

Pourtant, l’étude de cet Art de la guerre est utile à plus d’un titre. Ceux qui cherchent les recettes de gouvernement qui ont permis à la Chine de conserver sa continuité depuis plus de vingt siècles, apprendront ici que la guerre est une question vitale pour tout pays, comment l’éviter, et comment la gagner quand on n’a pas d’autres choix que de prendre les armes.

Ceux qui cherchent à comprendre certaines particularités de l’« esprit chinois » comme sa remarquable faculté d’atteindre indirectement son but, y trouveront des considérations tactiques sur les fins et les moyens d’y parvenir. Enfin, dans un contexte actuel de guerre économique mondiale où la Chine joue un rôle croissant, ce petit et très ancien livre peut aider à comprendre comment le « grand dragon » joue de ses atouts et sait masquer ses points faibles.
Pour une entreprise internationale, s’engager en Chine est à la fois nécessaire et périlleux, et il faut commencer par « se connaître et connaître l’adversaire », nous dit Sun Zi. (source : Association Française de Professeurs de Chinois)

Notre avis : SunZi doit être lu ainsi : la guerre peut parfois sembler inévitable. Mais ! il vaut mieux penser que l’ennemi d’aujourd’hui, nous allons devoir apprendre à vivre avec lui demain. Même si nous gagnons aujourd’hui. Alors, on peut lire SunZi comme l’art ultime d’éviter la guerre à tout prix pour ne pas se créer d’ennemi pour demain.

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  • Les 36 stratagèmes

Ce recueil secret datant probablement de l’époque de la dynastie des Ming (1366-1610) offre un tableau exhaustif de toutes les ruses et des différentes méthodes, accompagnées de commentaires, qui permettent de les interpréter en termes de stratégie militaire. Manuel de guérilla ou traité de philosophie inspiré du Livre des mutations (Yijing), il permet de faire face à toutes les situations conflictuelles, et de l’emporter sur l’adversaire, jusque dans les batailles presque perdues : Rien dans les mains / Rien dans les poches / Ruse des mauvais jours / Ruse des ruses. Reconnue le plus souvent pour sa littérature philosophique, morale ou poétique, la Chine a produit aussi une importante littérature militaire, dont l’Art de la Guerre de Sun Zi est le représentant le plus illustre. La lecture de ce petit « recueil d’exceptions », de ce vade-mecum de ruses passablement diaboliques, incarnées chacune dans un proverbe courant se référant la plupart du temps à une vieille anecdote de l’Histoire militaire chinoise ; l’approfondissement nécessaire à sa compréhension mèneront le lecteur vers diverses autres parties de la culture chinoise, comme le fameux Livre des Mutations, la rude philosophie légiste et ses fables machiavéliques répertoriés par Hanfei Zi, ou bien l’Histoire des Trois royaumes (un des quatre plus fameux romans en langue commune, avec le Voyage en Occident, le Rêve dans le Pavillon rouge et Au bord de l’eau). On peut aussi orienter ses recherches vers les Chengyu, ces innombrables proverbes en quatre caractères dont s’émaille aujourd’hui encore la langue écrite et parlée, qui sont comme des résidus de la distillation par les siècles de la culture chinoise, et qui servent de titres aux trente-six stratagèmes. Le commun des lecteurs n’étant pas roi, ni même général, il pourra se contenter de consulter cet étrange opuscule en y cherchant matière à réflexion sur, par exemple, le hacking, la pratique du jeu de Go, des arts martiaux, les stratégies commerciales, l’infinie réversibilité de la tromperie, la crudité de la condition humaine, ou même sur les problèmes actuels de géopolitique. (source : Association Française de Professeurs de Chinois) Télécharger

  • L’art militaire des chinois  (Révérend-Père Joseph-Marie Amiot 1772) Télécharger
  • De l’art militaire des chinois (Lieutenant général des armées du roi de France 1773) Télécharger
  • Organisation militaire des Chinois  (Claude-Philibert Dabry de Thiersant-1854, consul de France en Chine) Télécharger

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