Principes : Le Koho GoShin TaiSo est une suite de 12 mouvements mise au point* par Soke (fondateur) Ryuho Okuyama (Japon-1901-1987/fondateur de l’école Hakko Ryu en 1941) et cherchant à libérer et à tonifier la circulation de l’énergie dans l’organisme, grâce à des postures spécifiques.
La concentration permet une prise de conscience du circuit énergétique concerné par la posture adéquate, qui peut être un étirement partiel du corps associé à une détente active. Le tout peut même permettre un auto-déblocage du méridien en question. Le Goshin Taiso constituerait donc une bonne prévention et même un traitement contre certains maux, tout comme nos YangShengFa chinois. Cet ensemble de 12 postures sollicite tous les muscles et articulations du corps humain dans toutes les directions, stimulant ainsi les fonctions de l’organisme.
Le Koho Goshin Taiso ferait partie des techniques secrètes de longévité de l’école japonaise de Médecine Koho, dont les racines puisent dans le shintoïsme, issu du ShenTao chinois, la « Voie des Esprits» (sous-entendu les esprits de la nature).
*: Il est toujours difficile de « pister » les origines d’une technique japonaise issue d’une pratique ancestrale chinoise.
On connaît les dates de naissance et mort de Ryuho Okuyama. On sait qu’il a étudié les différents arts militaires japonais en même temps qu’il étudiait la médecine chinoise avec un japonais du nom de Hirata Ryozan Hirayama à Asahigawa, ce qui indique qu’il en a certainement appris des QiGong. (Mais il n’y a pas de trace du cheminement du fameux Hirata Ryozan Hirayama; lui-même où a t-il appris la médecine chinoise ? avec qui ?)
Ensuite, Ryuho Okuyama a créé son école de shiatsu. Mais on sait aussi que le terme « shiatsu » a commencé à n’être utilisé que sous l’ère Taishô, en 1967, donc très récemment. Et l’on connaît le prosélytisme nippon essayant de faire croire à la génération spontanée (dans la négation des origines continentales) de ses arts (graphiques, martiaux, métallurgiques, médicaux, poterie et céramique, etc…). Par exemple, quand un japonais parle de médecine chinoise, il dit « médecine orientale », pas chinoise. Toujours au niveau de l’imprécision, selon les sources et les sites, Ryuho Okuyama est né en 1901, en 1902, voire en 1903, et il est né soit dans une famille de samouraïs, soit son père tenait un magasin de chaussures ?
Sans parler des conflits internes à l’école après le décès de son fondateur, ce prosélytisme irait même jusqu’à « renier » les enseignants formés par le fondateur lui-même, notamment et surtout les non-japonais : voir ici. Mais l’histoire doit toujours être plaisante (voire complaisante).
En conclusion, il est donc « fortement plus que probable » que l’origine du KohoGoShinTaiSo soit initialement chinoise, transmise d’un chinois à un japonais (Hirata) et que Ryuho Okuyama l’ait reçue puis peut-être re-codifiée et transmise, l’ait rebaptisée à la japonaise, en même temps que cette tradition s’éteignait sur le continent chinois.
Une chose est néanmoins certaine, c’est que c’est grâce à Ryuho Okuyama que nous pouvons aujourd’hui encore profiter de cette pratique, et grâce aux élèves enseignants de son école que le Koho GoShin TaiSo nous est parvenu en Europe et notamment en France.
En attendant, afin de vous aider à mémoriser ce que nous avons expérimenté dans nos séances hebdomadaires, nous avons réalisé des planches mnémotechniques sur cette technique, que vous pouvez télécharger ici : Le KohoGoShinTaiSo
Cet enseignement ne faisant pas partie de notre école du LingBaoMing, nous n’avons aucune prétention dans cette transmission. Ce que nous vous proposons à ce sujet doit être considéré comme une simple et pure ouverture d’esprit envers une pratique qui s’apparente aux nôtres, et dont les origines pourraient être communes.